Le délai moyen de paiement entre entreprises en France continue de se dégrader, atteignant 13,6 jours en 2024, contre 12,6 jours en 2023, selon les données de l’Observatoire des délais de paiement. Cette tendance affecte particulièrement la trésorerie des petites et moyennes entreprises, privées de 15 milliards d’euros en ressources potentielles. Les grandes entreprises demeurent les plus mauvais payeurs, avec des retards pouvant atteindre 18 jours, tandis que les retards supérieurs à 30 jours poursuivent leur progression.
Si la sphère publique affiche des améliorations notables, notamment du côté des collectivités locales, les établissements de santé publics continuent d’accuser des retards critiques, dépassant parfois les deux mois.
La Direction générale à la concurrence a renforcé ses contrôles, identifiant 42 % d’anomalies de plus qu’en 2023, ce qui a conduit à une augmentation de 18 % des sanctions, culminant à 69 millions d’euros. Face à l’ampleur du phénomène, plusieurs acteurs économiques appellent à une refonte du système de pénalités, avec des sanctions proportionnelles au chiffre d’affaires mondial. Une proposition de loi allant en ce sens, soutenue par la ministre déléguée Véronique Louwagie, doit être examinée à l’automne.